24/10/2016
Un train déraille au Cameroun
LA compagnie des chemins de fer est propriété de bolloré, ON connaît donc les responsables mais com ON est en Afrique ça n'ira nulle part.
Yakooooo aux
familles éplorées.
Patricia Winnie Kplé Kô
A peine descendu de l’avion à l’aéroport international de Yaoundé, le chef de l’Etat Paul Biya a prononcé quelques mots pour dire sa tristesse face au drame qui a touché ses concitoyens vendredi dernier. Un train assurant la liaison Yaoundé-Douala a déraillé, causant la mort d’au moins 79 personnes.
Trois jours après la catastrophe, un deuil national a lieu ce lundi dans le pays où tous les drapeaux sont en berne.
Le président a tenu à placer cette journée sous le signe de la ferveur patriotique : il a appelé les Camerounais à faire preuve de courage, de dynamisme et de volonté. Une cérémonie œcuménique est aussi prévue dans la journée sur les lieux de la catastrophe.
Les quatre wagons dégagés
Sur le terrain, à Eseka, les secours ont réussi dimanche à dégager les quatre wagons tombés dans le ravin. Selon un responsable des secours, 12 nouveaux corps ont pu être dégagés des décombres.
Une polémique enfle sur les raisons de cette catastrophe et de possibles défaillances techniques des voitures. Les dirigeants de la Camrail et du groupe Bolloré, responsables du transport ferroviaire au Cameroun, ont souhaité attendre les conclusions de l’enquête ouverte par les autorités.
RFI.fr
MESSAGE
| De Jean-Marc Soboth bloqué par Facebook depuis une
semaine avec vérification
d’identité, son compte ayant probablement été
‘signalé’ par un ‘ami’ comme
étant un faux usant d’un faux nom. « J’use de la
bienveillance de mon confrère
Russe Mikhaïl Gamandiy Egorov pour remercier tous
ceux, toutes celles, qui sont
souciés, qui se soucient, de mon absence en ligne
depuis une semaine.
J’aimerai notamment présenter mes condoléances et ma
solidarité patriotique aux
familles endeuillées par la catastrophe ferroviaire
d’Éseka.
Je souhaite surtout, face à la digression/diversion
ambiante, apporter mon
analyse de la situation à brûle-pourpoint, m’inspirant
de l’expérience de la
catastrophe ferroviaire de Lac-Megantic ici au Québec,
en juillet 2013.
Je rappelle d’abord, pour rassurer tout le monde, que
les déraillements aussi
meurtriers existent dans le monde entier, dans les pays
du Nord comme dans les
pays du Sud. Il existe simplement, en fonction des
situations, des entourloupes
qui peuvent faire prendre des vessies pour des
lanternes.
Dans le cas de Lac-Megantic en 2013, la compagnie
ferroviaire est la première
responsable pénale de la catastrophe; elle se trouve à y
répondre
jusqu’aujourd’hui devant les tribunaux.
Au Cameroun, le réseau
ferroviaire a été privatisé et confié à la
multinationale française Bolloré bien qu’ayant perdu la
course, on s’en
souvient encore, devant le groupe sud-africain Transnet
(consortium
Comazar-Transurb). Comme par la
baguette magique, aucune dépêche de l’AFP et
autres agences de presse ne rappelle que la concession
ferroviaire a été
confiée à la multinationale française dans un
processus de privatisation mis en
œuvre par le FMI-Banque Mondiale pour déstructurer nos
économies sous prétexte
que « les Africains ne sont pas capables de gérer
leurs entreprises eux-mêmes
». Ici devrait donc re-commencer le procès des
privatisations dans lequel se
trouve également embourbée la SONEL… Laissez les gens
tranquilles avec les Mebe
Ngo’o & cliques! Vous embrouillez les gens! Leur
responsabilité est
secondaire.
La catastrophe de Lac-Megantic a, en effet, donné lieu à
un réexamen minutieux
des obligations contractuelles de la compagnie
opératrice Canadian Pacific,
laquelle vient d’enregistrer une nouvelle plainte du…
gouvernement du Québec
(pourtant actionnaire) à côté de celles des victimes.
Au Cameroun, on a en face une multinationale factotum
française incompétente,
un « investisseur » qui n’investit qu’en endettant
davantage les Camerounais.
Remplit-elle bien son contrat? Question. Trêve
d’amnésie! La convention de
concession doit enfin faire l’objet d’une
contre-analyse; d’un contentieux
judiciaire à côté du contentieux en dommages-intérêts
qui, en ce qui le
concerne, ne doit pas disparaître dans les poches des
ministres (Tchiroma)
comme celui de South-African Airways/Camair au gré des
fripouilleries du régime
Biya;
La responsabilité du gouvernement n’interviendrait qu’au deuxième plan disais-je, au niveau de la politique ferroviaire globale, et du fait de sa présence dans le capital de Bolloré/Camrail.
Je suis de ceux qui trouvent
étrange un chef d’État qui « revient toujours de
Genève » quand il faut régler les affaires de son
pays. Mais il ne faut pas,
j’insiste là-dessus, perdre de vue la véritable
échelle des responsabilités
dans cette affaire. Celle du président Biya est sans
doute d’avoir bradé urbi
et orbi, dans la fraude -sur la pression du président
Chirac? - l’un des
fleurons de l’économie en sa qualité de mohican de la
Françafrique. On doit
enquêter à nouveau sur cette mise en concession faite
avec l’assentiment des
corrompus du FMI-Banque Mondiale.
Enfin, je souhaite rappeler, m’inspirant de Lac-Megantic, ce qui a toujours manqué au Cameroun depuis l’apparition de la très meurtrière pieuvre secrète Boko Haram: la solidarité nationale! Je ne parle pas de la solidarité consistant à imprimer des tee-shirts, à bavarder tout le temps, à boire de la bière, à manger du soya, à battre le pavé festif des boulevards de Yaoundé et de Douala, tout en laissant victimes et riverains abandonnés à eux : à la faim, à la peur, au chantage, au manque de soin et d’infrastructures, à l’impécuniosité et à la brutalité d’armées belligérantes sur un terrain où nul n’a le sens du droit de l’homme. Je parle d’une vraie solidarité qui n’existe toujours pas au Cameroun du tribalisme; je parle de cette solidarité qui n’a jamais été exercée au RDPC que pour soi-disant « soutenir Paul Biya »!
Je parle
de la solidarité consistant en une action spontanée, une
action de cœur, de
pitié, des citoyens à travers des dons de divers ordres
: argent (jusqu’au
moindre kopeck provenant d’aussi loin que Moloundou);
médicaments, vêtements,
nourriture, fleurs, messages… Ces manifestations du cœur
ne doit pas être une
exclusivité des grandes entreprises et du gouvernement.
Elles se doivent de
devenir LE moyen de communion et de communication des
compatriotes. Au Québec,
on pouvait contribuer partout. Dans tous les
supermarchés, autres magasins, à
la collectivité décentralisée sinistrée et points de
collectes bénévoles. Mais
au Québec, on ne vole pas! Est-ce possible chez nous?
Question. Loin de moi,
donc, l’idée de penser qu’une telle prouesse est facile
au pays du « coup de
cœur » d’Achidi Achu avec la fameuse valise d’argent de
Zéro Mort toujours dans
le ciel entre Paris et New-York…
J.-M.S.

Non, ce n’est pas un train qui a
déraillé. C’est un système
agonisant, mais entraînant le peuple dans sa mort
clinique, qui n’a lui même
jamais été mis sur les bons rails… Que les ancêtres
réveillent le Cameroun, et
réveillent l’Afrique !
Kemi Seba
16:56 Écrit par Shlomit | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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