29/09/2016
Gabon, vers une escalade?
En somme la chienlit va s'installer au Gabon le 15 octobre...

Libreville,
le 27 Septembre 2016. Monsieur Jean Ping a reçu le corps diplomatique à
son domicile parmi lesquels, l’union européenne, les Etats
Unis, la France, ainsi que l’UNOCA pour affirmer qu’il ne
reconnaissait pas la victoire d’Ali Bongo Ondimba, proclamée
par la Cour Constitutionnelle, et que "Son mandat actuel
arrive à son terme le 15 octobre 2016".
Voici l’intégralité du communiqué à ce sujet :
RENCONTRE
AVEC LES AMBASSADEURS
EN PRÉSENCE
DES AMBASSADEURS DE L’UNION EUROPÉENNE, DES ETATS-UNIS, DE
FRANCE, AINSI QUE LE REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL DE L’ONU POUR L’AFRIQUE CENTRALE (UNOCA).
Excellences,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur Jean
Ping remercie la Communauté internationale pour sa
contribution avant, pendant et après l’élection.
Aujourd’hui,
les choses sont claires, le peuple gabonais a tranché. Nous
avons, d’un côté une tentative grossière de contournement du
choix du peuple et quelqu’un qui veut s’imposer une nouvelle
fois par un Coup d’Etat électoral et une mascarade judiciaire.
Et, de l’autre côté, un peuple qui a fait très nettement son
choix en sa faveur.
Le Président
que les Gabonais ont élu le 27 août dernier est Monsieur Jean
Ping. La responsabilité qui lui incombe
est de faire respecter le choix des citoyens
conformément à l’article 9 de la Constitution de la
République, ainsi que la charte des Nations-Unies, qui
reconnait l’autodétermination des peuples à choisir librement
leurs représentants. En effet, aucune institution au Gabon ne
saurait être au-dessus de la Constitution ou du vote
populaire.
Nous avons
d’une part la Constitution, et d’autre part la décision inique
d’une institution dévoyée et corrompue par un pouvoir
complètement mis à nu.
Il constate
aussi que la Cour constitutionnelle, malgré le risque de
discrédit qui pèse sur elle, a pensé que la raison du plus
fort est toujours la meilleure. Elle a ainsi fait le choix de
figurer dans les pages les plus sombres de l’histoire du
Gabon. Quelle triste destinée pour ceux qui vont devoir
assumer cette responsabilité.
Depuis le
début du processus électoral, Monsieur Jean Ping a toujours
clairement exprimé son scepticisme sur les capacités des
institutions en charge de la gestion des élections. La
Communauté internationale, avec insistance, a fait valoir
l’impérieuse nécessité de se conformer aux voies légales et de
jouer le jeu des institutions.
Le processus
électoral s’est soldé par un échec de la démocratie. Nul ne le
conteste. Il s’est une nouvelle fois soldé par un Coup d’Etat
électoral. C’est le lieu d’interroger la Communauté
internationale et de l’inviter à prendre ses responsabilités
devant cette situation qui l’engage également.
Aujourd’hui,
nous n’avons toujours pas une comptabilisation précise des
arrestations, des assassinats et des massacres qui ont été
perpétrés par certains éléments des forces de défense et de
sécurité, appuyés par les escadrons de la mort.
Au Gabon,
sous Ali Bongo, l’Etat de droit n’est désormais plus qu’une
vue de l’esprit. On a du mal à compter les enlèvements à la
pelle de personnalités politiques. Les arrestations
arbitraires et les perquisitions illégales sont légion… Tout
est mis en œuvre pour créer un climat de terreur et de
psychose généralisé. Le régime Bongo-PDG a atteint le point de
non-retour dans la barbarie, la dictature et le non-respect
des droits élémentaires vis-à-vis de la personne humaine.
Monsieur Jean
Ping, tout en condamnant le Coup d’Etat électoral, est
déterminé à assumer toutes ses responsabilités pour restituer
au peuple gabonais sa souveraineté, et donner toute sa
légalité au pays réel qui dispose de la légitimité.
Il n’est donc
pas question pour lui et les siens de reconnaitre Ali Bongo
comme futur Président de la République. Son mandat actuel
arrive à son terme le 15 octobre 2016.
Le président
Ping ne se prêtera et ne cautionnera aucun arrangement
d’arrière-boutique sur le dos du peuple gabonais qui a tant
souffert, et qui souffre encore de cette période traumatique.
Viendra le
temps de la réconciliation qui passera par le dialogue. Mais
tant que la vérité des urnes ne sera pas restituée au peuple
gabonais, rien de cela ne sera possible ou tenable.
Il appelle
donc les Gabonais à la mobilisation et à la vigilance, pour
faire échec à ce coup d’Etat électoral.
Plus que
jamais, le Gabon, dans cette phase critique de son histoire, a
besoin de tous ses enfants et de tous ses amis, unis et
rassemblés, pour mettre en échec ce pouvoir illégitime et
honnis dans les urnes par le peuple. La Libération du Gabon
est en marche.
Je vous
remercie.
Civox.net
01:00 Écrit par Shlomit | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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